Bien que les femmes possèdent le droit de vote et d'éligibilité depuis 1944, elles demeurent sous représentées dans les assemblées locales, comme dans l'ensemble du monde politique.

Pour la première fois, les Françaises prennent part à un scrutin à l'occasion des élections municipales de mai 1945. Dans le contexte de l'après-guerre, cet événement suscite assez peu de commentaires et les journaux de l'époque n'y consacrent que quelques lignes : « quant aux femmes, promues enfin au même rang que les citoyens ... elles ont montré que l'exercice de leur nouveau droit leur apparaissait comme un devoir ».

Dès cette première consultation, et même s'il est difficile d'en connaître le nombre exact en raison d'un recensement qui reste très approximatif jusqu'en 1959, plusieurs femmes sont élues maires. On en compte environ 250 en 1947 (ce qui représente moins de 1% du nombre total de maires).

Il apparaît cependant que les femmes sont mieux représentées dans les instances locales qu'au niveau national et leur participation est en constante progression. En 40 ans, la place qu'elles occupent à l'échelon municipal et départemental a fortement augmenté. Les femmes représentaient 2,4% des membres d'un conseil municipal en 1959, elles en représentaient 21,8% en 1999 et 35% en 2008. De même, elles occupaient 0,8% des sièges dans les conseils généraux en 1958, 9% en 2001 et 13,1% en 2008. Parmi les conseillers généraux élus en mars 2011, 13,8% sont des femmes mais trois conseils généraux ne comportent aucune femme.