Le 21 octobre 1945, ont lieu les premières élections législatives de l'après-guerre : depuis le 21 avril 1944, les Françaises sont non seulement électrices mais éligibles et les partis politiques ont réservé des places sur leurs listes à celles qui ont courageusement participé à la Résistance. 33 d'entre elles sont élues et font leur entrée au Palais Bourbon le 6 novembre 1945.

Le président d'âge, Paul Cuttoli, salue « l'Assemblée sans doute la plus hautement représentative de la communauté française qui ait jamais existé, puisque les femmes françaises, les Français de l'étranger et nos populations coloniales y sont largement et justement représentés ».

Parmi ces nouvelles élues, 17 sont membres du Parti communiste, 6 de la SFIO, 9 du Mouvement Républicain populaire (MRP) et une du Parti républicain de la liberté (PRL).

L'année 1946 connaît deux nouvelles élections (en juin pour la 2ème Assemblée nationale constituante et en novembre pour l'Assemblée nationale) sans que le nombre de femmes élues soit modifié de façon significative. Le 14 juin 1946, l'Assemblée nationale constituante décide de choisir pour la première fois une femme, Madeleine Braun, comme vice-présidente.

 - Une présence discrète    - Une timide progression    - Stagnation    - Le seuil symbolique de 10%