Projet de loi PLF pour 2020

Direction de la Séance

N°II-22

22 novembre 2019

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION JUSTICE

(n° 139 , 140 , 146)


AMENDEMENT

C Favorable
G Défavorable
Adopté

présenté par

M. LEFÈVRE

au nom de la commission des finances


ARTICLE 76 TERDECIES

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Supprimer cet article.

Objet

Cet amendement vise à supprimer la réforme de l’aide juridictionnelle proposée par le présent article, qui traduit une partie des préconisations du rapport de la mission d’information sur l’aide juridictionnelle menée par nos collègues députés Naïma Moutchou et Philippe Gosselin.

Alors qu’actuellement, le demandeur de l’aide juridictionnelle doit justifier que ses ressources mensuelles sont inférieures à 1 000 euros pour l’aide juridictionnelle totale et à 1 500 euros pour l’aide juridictionnelle partielle et que les bureaux d’aide juridictionnelle doivent tenir compte des ressources de toute nature dont dispose le demandeur, il est proposé de retenir le revenu fiscal de référence comme critère d’éligibilité, afin de garantir une application équivalente de ces critères par tous les bureaux d’aide juridictionnelle.

Or, l’article renvoie  la définition des plafonds annuels d’éligibilité à l’aide juridictionnelle à un décret en Conseil d’État, alors même que les plafonds actuels sont actuellement prévus par la loi, ce qui ne permet pas au Parlement d’évaluer les impacts de la mesure proposée notamment s’agissant de la population éligible à l’aide juridictionnelle. De même, les modalités d’estimation du patrimoine et des ressources imposables à prendre en compte lorsque le revenu fiscal de référence n’est pas applicable sont renvoyées à un décret.

De plus, alors qu’un bureau d’aide juridictionnelle (BAJ) est actuellement établi au siège de chaque tribunal de grande instance, l’article prévoit que le BAJ serait désormais établi au siège des juridictions dont la liste et le ressort en cette matière seraient définis par décret, prévoyant donc la suppression de certains BAJ et renvoyant leur localisation à la voie réglementaire.

Enfin, aucune étude d’impact n’accompagne ces propositions car cet article résulte d’un amendement portant article additionnel voté par l’Assemblée nationale.

Ainsi, pour toutes ces raisons, il y a lieu de supprimer cet article.